1 octobre, 2012
Publié par calibanproject dans Actualités, Actualités robotique, L'Association, Planète Robot
Mes amis,
c’est à la fois choqué, et pas vraiment surpris, que je vous fait part de cette information ! Pour la première fois de son histoire, l’Association Caliban fait l’objet d’une censure et cette dernière ne vient pas moins que de la » haut-dela-de-tout-soupson » société Aldebaran-Robotics.
En effet, il n’y aura pas de Chronique de l’association dans le prochain Planète-Robot car il a été jugé inopportun par le possesseur du magazine de publier notre article car il met en défaut leur annonceur principal : Aldebaran-Robotics.
Si nous comprenons leur choix (il faut bien qu’ils mangent), vous noterez que, aprés lecture des quelques lignes qui suivent, cela apporte de l’eau au moulin et amène à réflechir.
Bref, pour la première fois, l’Association est obligée de se taire car ses propos ne vont pas dans le sens de ceux qui détiennent la bonne façon de penser ici bas…
Qu’a cela ne tienne, la robotique n’est pas le domaine réservé de Messieurs Bonnell et Maisonnier et nous avons notre mot à dire. Je vous soumet donc l’article que vous auriez du trouver dans le prochain numéro de Planète-Robot mais, si cela avait été le cas, Aldebaran-Robotics se serait probablement retiré en tant qu’annonceur…
Il est fort dommage de voir que penser différement, même de la part d’une bande de buveur devant l’éternel, pose des problèmes aux société si-irréprochables qui représentent la robotique Française aujourd’hui !
Faites tourner autour de vous pour que cela change. Les fautifs n’étant pas Planète-Robot, mais bien Aldebaran-Robotics et Syrobo, avec leurs combines qui flinguent l’avenir robotique Française !!!
Voici l’article en question :
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Une des missions de l’Association Caliban, en plus de réunir des amateurs et professionnels passionnés de robotique, est d’être un observatoire indépendant de l’état de la robotique à travers le monde et plus particulièrement en France.
Nous l’évoquions lors d’un précédent numéro, le savoir-faire Français en la matière n’a rien à envier aux pays prétendument les plus avancés du moment. Que ce soit nos facultés, laboratoires, grandes écoles, entreprises ou même au sein du gouvernement, tous ces acteurs travaillent activement à faire de la robotique un pôle majeur de développement dans les années à venir pour notre pays. Il est inutile de le nier, nous n’avons pas à rougir face à nos concurrents.
Seulement, nous n’évoquions lors de ce constat que le seul point concernant l’aspect technique et en aucun cas la situation politique et économique de cette « robolution© ». Or, de notre point de vue, il existe un réel problème à ce niveau et, si nous ne prétendons pas tout savoir de ce qui se trame en coulisse, certains points nous inquiètent particulièrement. De fait, nous estimons qu’un débat mérite d’être lancé, non pour blâmer ou féliciter qui que ce soit, mais bien pour assurer la pérennité de la robotique en France.
Déjà, nous assistons à la mise en place d’un « cluster » qui n’existaient pas il y a encore quelques années. Si nous plaçons cela dans le cadre de la mondialisation, c’est évidemment une très bonne chose car cela permettra à nos entreprises d’être fortes face à la concurrence. MAIS, là où le bas blesse, c’est l’agressivité économique et médiatique mise en œuvre !
Ce n’est qu’un exemple anodin parmi de nombreux autres mais il est pourtant révélateur d’un malaise actuel. Lors de notre visite au salon Innorobo (en tant que simple visiteur étant entendu qu’on nous a fait comprendre que Caliban n’y était pas le bienvenu) nous avons été frappé par un point particulier : Ce meeting ressemblait plus à une vitrine promotionnelle pour Aldebaran-Robotics, Syrobo et Cap-Digital…
Cap-Digital ??? Que venait donc faire dans l’histoire ce Pôle de compétitivité Parisien en tant qu’organisateur d’un évènement sur Lyon alors que le Pôle de compétitivité local, « ViaMéca » était à peine au courant de cet évènement !
En fait, c’était Cap-Robotique (la communauté des acteurs robotiques membres de Cap-Digital) qui étaient présent et dont le Président n’est autre que Bruno Maisonnier, Fondateur de la société Aldebaran-Robotics… et accessoirement Vice-Président de Syrobo.
Syrobo, l’autoproclamé « Syndicat Européen de la robotique de service », a été fondé par Bruno Bonnell, qui est aussi PDG de Robopolis et, accessoirement, un acteur majeur de la vie économique Lyonnaise.
Ainsi donc, nous sommes en présence de ce qui ressemble à une intelligencia de la robotique, où tout est enchevêtré de sorte que lorsque nous parlons de Cap-Robotique, Robopolis, Syrobo, Aldebaran-Robotics, au final nous parlons bien du même groupement d’intérêt.
Là où les choses deviennent plus amusantes, c’est lorsque l’on sait que le fond d’investissement « Robolution-Capital » a été mis en place par ORKOS CAPITAL, PRIMNEXT et Monsieur Bruno Bonnel. Ce Même Monsieur Bonnell, président de Syrobo, l’organisme qui publie des études sur l’avenir du marché de la robotique en Europe et à travers le monde.
Dès lors, il est bien plus compréhensible, et légitime, de voir que de nombreuses entreprises prennent le train en marche et décident d’adhérer à telle ou telle entité du cluster, espérant ainsi ramasser quelques miettes au passage.
Mais quid d’une société souhaitant se lancer sur le marché de la robotique et qui entrerait directement ou indirectement en concurrence avec un des membres du cluster ?
Impossible de faire appel à Robolution-Capital pour lever des fonds tant cela ressemble à un sac de nœuds (comment avoir la certitude de leur impartialité). Imaginez une société souhaitant se lancer dans le e-commerce de robots et faisant appel à Robolution-Capital dont la gestion est assurée par la même personne qui est le Président de Robopolis…
Impossible non plus de faire appel à d’autres fonds d’investissements car ils ne comprennent pas qu’il est impossible de travailler avec Robolution-Capital dont c’est la mission (investir dans la robotique). Allez donc voir un fond d’investissement spécialisé dans l’électronique par exemple… « Mais ce que vous voulez faire c’est de la robotique ? Pourquoi n’allez-vous pas vous adresser à Robolution-Capital ? » ; « Parce que nous ne pouvons pas avoir la garantie que notre projet sera traité correctement » ; « Désolé, si Robolution-capital vous prend pour des guignols, pourquoi ferions-nous autrement ? ».
Autre solution : obtenir des subventions de l’état ou de l’Europe ? Là encore, c’est mission quasi impossible ; En effet, la plupart d’entre elles ont déjà toutes été absorbées et l’état n’investit jamais deux fois dans ce qui « semble » être la même chose. Adressez-vous à Oséo (l’organisme d’aide aux entreprises du gouvernement) et vous verrez à quel point Aldebaran-Robotics a ratissé large à ce niveau.
Bref, le secteur robotique, d’un point de vue économique, est complètement verrouillé en France. Il est pratiquement impossible de passer outre du cluster mis en place par Messieurs Bonnell et Maisonnier. Or, pour en être, s’il est une chose de certaine, c’est qu’il ne faut pas aller contre leurs idées et leurs intérêts.
Du coup, à quoi assistons-nous ? Aldebaran-Robotics, largement financé par l’état en son temps, rachète à tour de bras les entreprises membres du cluster (car elles n’ont aucune perspective d’évolution hors du cluster) avec la bénédiction des autres acteurs.
Gostai racheté il y a peu ! On lit partout que c’est merveilleux, que c’est l’avenir… Baliverne ! Si Aldebaran avait vraiment cru en Gostai, ils auraient plus légitime de distribuer Urbi en natif sur Nao et non cette vague copie qu’est Chorégraphe. On est libre alors de penser qu’Ils ont juste cherché à assassiner un concurrent potentiel en lui fermant toutes les portes ; Le robot Jazz apparait alors comme l’ultime chant du cygne pour tenter de démontrer qu’Urbi était une plateforme polyvalente… Ce que devait être Nao au départ. Et ce n’est qu’un exemple…
Alors Oui, nous trouvons au sein de l’association Caliban qu’il est très mal placé de la part d’Aldebaran-Robotics de refuser de communiquer sur les rumeurs de «rachat » par une société étrangère, d’autant que certains membres de Caliban travaillent chez Aldebaran-Robotics et nous parlent de ce qui se passe en interne.
Etait-ce donc ça le but ? Verrouiller le marché Français afin d’absorber un maximum de compétence à moindre coût, bénéficier d’un maximum de subventions le plus vite possible pour, au final, le revendre au plus offrant ?
Alors la question demeure. Quel avenir pour la robotique Française ? La rumeur d’un Aldebaran-Robotics qui n’a plus de Français que la réputation, Robolution-capital dont la mission réelle semble être de faire monter la valeur intrinsèque des membres de Cap-Robotique et de Syrobo…
Oui, nous sommes très inquiets de ce qui se passe depuis quelques mois… Nous espérons sincèrement avoir tort et ne prétendons en aucun cas que les idées exposées ici sont la réalité brute. Ce ne sont que de réflexions que nous avons en interne, suite aux différentes choses que nous avons le loisir d’observer.
Un peu plus de transparence et un peu moins de « com’ marketing » de la part des acteurs majeurs de la robotique Française serait la bienvenue.
Alors ce Cluster ? Futur « Airbus » de la robotique Française ou prochain « Concorde » ?
Venez parler de tout cela avec nous sur http://forum.caliban-web.com/
Association Caliban
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